Sexe, Problèmes et Solutions

Le trafic d’être humain au Japon

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by Vanessa Charles

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Le trafic d’être humain au Japon est déclaré comme courant au début des années 80. Le trafic sexuel est notamment lié aux industries du divertissement et du tourisme au Japon. Il est difficile de calculer l’ampleur de ce trafic en raison d’activité souterraine, trop souvent non signalé.

On estime que ce phénomène concerne entre 100 et 150 000 femmes par an, à des fins d’exploitations sexuelles.

Les femmes forcées de se prostituer au Japon viennent principalement de l’Asie du Sud Est et de l’ex-Union Soviétique, car touchés par une situation de pauvreté.

Régulièrement, le Japon promet de mettre un terme à ces trafics humains, sans grand succès pour le moment. Le congrès américain, le Conseil de L’Europe, ainsi que plusieurs organismes internationaux interpellent régulièrement le pays sur le sujet, et en concluent que le gouvernement japonais emploie des mesures insuffisantes, pour éradiquer complètement ce fléau.

L’industrie du sexe fait partie de ces trafics

La nouvelle législation adoptée en 2005, afin de durcir les conditions d’obtention d’un visa dit « Entertainment » n’a pas réussi à juguler les trafics. Facile à obtenir, ce visa de « spectacle » est la porte d’entrée de milliers de prostituées par an. Par exemple, dans les années 1990, plus de 70 000 Philippines entrent chaque année au Japon avec un tel visa sans que personne sache réellement combien d’entre elles travaillent effectivement dans le monde du spectacle, …

Un des problèmes auxquels sont confrontées les autorités nippones dans leur lutte contre ces trafics est la demande. En effet, l’industrie du sexe ne s’est jamais aussi bien portée dans un pays où la prostitution est interdite depuis 50 ans. Pour preuve, on compte quelque 10 000 boites ou bars à hôtesse dans l’archipel et un nombre incalculable de filles sont liées de près ou de loin au commerce de l’amour tarifé.

Des hommes influents qui ferment les yeux

Un autre obstacle contre l’éradication du phénomène est qu’un nombre non négligeable de notables, de membres du parlement ou des forces de l’ordre ferment les yeux sur ces trafics.
En 2005, la police avait découvert 81 cas de trafic humain. Tant les analystes, que les associations des droits de l’homme jugent ce résultat ridiculement bas par rapport à la réalité. Reste à espérer, pour ces milliers de femmes, que le fait que des Japonaises soient désormais l’objet de ce trafic force les autorités à vraiment s’attaquer au problème.

Les solutions qui n’apportent pas de résultats

Le gouvernement japonais a en 2002, accepté de mettre en œuvre le protocole contre la traite des êtres humains, instauré par la Convention des Nations Unies de 2000 contre la criminalité transnationale organisée, dite « Convention de Palerme ». Malgré cet effort notoire, le Japon est désigné par les États-Unis comme un pays Tiers 2, qui déclare que le pays n’adhère pas pleinement aux normes de la lutte contre la traite des êtres humains.

Conclusion

Aujourd’hui, en dépit des efforts du pays nippon visant à éradiquer la traite des êtres humains, ces efforts restent toujours insuffisants aux yeux du monde. Les organisations non gouvernementales, comme les yakuzas, influent dans le cas de traite des humains, qui reste prédominant dans le pays.

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Ce récit autobiographique nous livre la société japonaise : un pays où le respect des règles, des apparences, de la bienséance prend bien souvent le pas sur le bon sens ; où on préférera, au nom de la loi, arrêter puis bouter hors du pays les étrangères contraintes à l’esclavage sexuel plutôt que s’attaquer aux puissantes organisations de yakuzas qui sont derrière.

À propos de
Vanessa Charles

Copine (très) proche de Cupidon et réelle amoureuse des relations en tout genre, je suis la rédactrice principale de Give Me Date. Je réponds à vos questions sur les couples, la sexualité et les rencontres et je teste des sites de rencontres pour vous donner un avis subjectif pour trouver l'amour ou faire des rencontres coquines.

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